UNE EXPLICATION DES ENJEUX DU SECTEUR, FOCALISEE SUR LE FUTUR DES RESEAU DE SALLES DE CINEMA.
Nous pensons que les entreprises à vocation artistique ont un bel avenir. C’est pourquoi nous avons réalisé la première étude d’une série, que nous souhaitons la plus longue possible, consacrée à la stratégie de développement des produits culturels.
Le premier thème – et peut-être le plus urgent – que nous avons souhaité aborder est l’avenir de la filière cinématographique.
Mais il ne s’agit pas ici de ressasser les réponses déjà données à la question du bien fondé de l’exception française, ou de revisiter le sujet de l’amont de la filière – à savoir la production, la distribution et la programmation des films. Nous nous intéressons plutôt aux réseaux de salles de cinéma et aux opportunités d’innovation en rupture qui se profilent pour elles, au delà des évolutions à petits pas effectuées par les multiplexes de dernière génération.
Aujourd’hui, les exploitants de taille moyenne cherchent à remonter la chaîne de valeur vers la production et la distribution grâce à des positionnements thématiques de niche. Ils cherchent aussi à aller vers l’aval, par exemple en considérant l’investissement dans la VAD. En cela, ils adoptent une démarche inversée par rapport aux producteurs et distributeurs qui, confrontés à une trop grande volatilité de leurs revenus, ouvrent des salles en espérant générer des revenus récurrents et ainsi satisfaire leurs actionnaires.
Sur le front de production et de la distribution transmedia, les exploitants ont trop de retard pour espérer prospérer en produisant ou distribuant des produits. En revanche, tout reste à inventer en matière de programmation, d’exploitation, de télédiffusion et de diffusion en ligne de ces oeuvres d’un nouveau genre. C’est là qu’ils ont une superbe carte à jouer.
Cependant, ils partent de loin. Par rapport aux distributeurs, et plus encore vis à vis des chaînes de télévision et des opérateurs en ligne, ils sont plus exposés aux conséquences possibles d’une innovation en rupture ou d’un changement brutal de conjoncture.
Faut-il alors baisser les bras ? Bien au contraire, il faut se développer grâce à des actifs bien réels, mais insuffisamment valorisés. La compréhension fine du comportement du public, un savoir-faire commercial avéré, une identité et une histoire fortes sont autant d’atouts qui, bien exploités, peuvent faire gagner les exploitants de cinéma, en France comme ailleurs.
Inked by Scenent 被場景繪製 Bèi chǎngjǐng huìzhì
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